Dédé à travers les brumes
Réalisation et scénario : Jean-Philippe Duval
Producteurs : Roger Frappier, Luc Vandal
Distributeur : TVA Films, Max Films
Date : 2009
Avec : Sébastien Ricard, Dimitri Storoge, Bénédicte Décary, Mélissa Désormeaux-Poulin
Synopsis
Retiré dans la campagne hivernale de l'Estrie, André « Dédé » Fortin compose le troisième album de son groupe Les Colocs en se remémorant le passé dont les fantômes ne cessent de le hanter autant dans l'exaltation créatrice que dans la dépression profonde.
J'ai eu l'idée d'écrire ce billet depuis les tout début du blogue. Si vous avez eu l'envie de remonter jusqu'à la première note, vous vous êtes donc aperçus de ma passion non seulement pour ce grand groupe musical, Les Colocs, mais aussi pour les Loco Locass. Alors, un film portant sur le chanteur des Colocs, avec, en prime, comme acteur principal, un membre des Loco Locass, cela ne peut que me donner envie d'en discuter... non?
Mais voilà, j'ignorais par où commencer. Je ne sais toujours pas mettre des mots sur ce film. Et j'y pense pourtant depuis des mois. Pas parce qu'il est exceptionnel. Pas non plus parce qu'il est mauvais. Ni l'un ni l'autre. Je dirais plutôt qu'il est difficile à décrire. Je vais tout de même tenter le coup.
Drame biographique portant sur un des plus grands artistes de l'histoire musicale du Québec, André Fortin dit Dédé, ce film est le fruit d'un risque énorme de la part de Jean-Philippe Duval et de toute l'équipe d'artisans derrière lui. Comme le titre du film l'indique - dont le nom s'inspire d'un vers d'un poème célèbre de Baudelaire cher à Dédé -, le pari tenait au fait de réussir un film à la fois intimiste et populaire, pour raconter la vie d'un homme qui possédait ces deux caractéristiques.
Il y a des ratés :
- La rébellion de Dédé contre le système élitiste et capitaliste, ainsi que sa grande bonté envers les plus démunis et les plus faibles, sont des points totalement édulcorés du film. Pour ne pas choquer les bonnes gens? Probablement. C'est le principal malaise de ce long métrage : Dédé devient dépossédé de sa substance, celle qui déplaisait aux milieux aisés, et même au domaine du show business. Il a même perdu cet accent du Lac St-Jean, si rare au cinéma. Mais, d'un autre côté, peut-on reprocher cette dernière chose à l'acteur, sachant qu'elle est quasi impossible de reproduire à la perfection?
- Le film prend trop un axe un événement = une chanson, du moins, dans la première partie du récit. Une chance, la suite prend plus de profondeur.
Mais voilà, j'ignorais par où commencer. Je ne sais toujours pas mettre des mots sur ce film. Et j'y pense pourtant depuis des mois. Pas parce qu'il est exceptionnel. Pas non plus parce qu'il est mauvais. Ni l'un ni l'autre. Je dirais plutôt qu'il est difficile à décrire. Je vais tout de même tenter le coup.
Drame biographique portant sur un des plus grands artistes de l'histoire musicale du Québec, André Fortin dit Dédé, ce film est le fruit d'un risque énorme de la part de Jean-Philippe Duval et de toute l'équipe d'artisans derrière lui. Comme le titre du film l'indique - dont le nom s'inspire d'un vers d'un poème célèbre de Baudelaire cher à Dédé -, le pari tenait au fait de réussir un film à la fois intimiste et populaire, pour raconter la vie d'un homme qui possédait ces deux caractéristiques.
Il y a des ratés :
- La rébellion de Dédé contre le système élitiste et capitaliste, ainsi que sa grande bonté envers les plus démunis et les plus faibles, sont des points totalement édulcorés du film. Pour ne pas choquer les bonnes gens? Probablement. C'est le principal malaise de ce long métrage : Dédé devient dépossédé de sa substance, celle qui déplaisait aux milieux aisés, et même au domaine du show business. Il a même perdu cet accent du Lac St-Jean, si rare au cinéma. Mais, d'un autre côté, peut-on reprocher cette dernière chose à l'acteur, sachant qu'elle est quasi impossible de reproduire à la perfection?
- Le film prend trop un axe un événement = une chanson, du moins, dans la première partie du récit. Une chance, la suite prend plus de profondeur.
...et ses réussites :
- L'interprétation merveilleuse des acteurs, surtout de Sébastien Ricard qui nous fait totalement croire en son personnage (malgré la différence de gabarit). Il s'en sort tout de même très bien, sachant que son interprétation serait scrutée sous tous les angles.
- La tension dramatique qui augmente en force, mais sans jamais sombrer dans les pièges du pathos. La douleur humaine présentée dans cette production est juste et vraie.
- Les magnifiques paysages, reflets de l'intériorité des personnages. Surtout de Dédé.
- La musique? Oui, splendide, cela, vous vous en doutiez. Par contre, je ne sais pas si le fait que Sébastien Ricard interprète lui-même les chansons soit une bonne ou une mauvaise chose. Comme dans Walk The Line. Bien sûr, le merchandising se pourlécha les babines devant les possibilités de ventes de la bande sonore (Sébastien Ricard a publiquement désapprouvé cette publicité, d'ailleurs). Mais c'est original aussi. Et bien fait. Donc, je ne sais qu'en penser...
- La reconstitution historique. Oui, car, c'est proche de nous, mais c'est si loin en un sens... Le référendum de '95, le suicide de Dédé... Disons que nous commençons à peine à pouvoir en parler sans trop de mal.
Bref, un film imparfait sur un grand homme qui l'était tout autant, avec défauts et qualités.
4 commentaires:
super blog, j'aime beaucoup le principe,bravooooooooooo !!!!
Merci beaucoup, c'est sympa. ^^
Et merci de la visite. ;)
C'est un film qui m'a beaucoup touché aussi ! Je ne connaissais pas du tout la vie de Dédé, l'homme (je suis trop jeune :P)et je suis contente d'en savoir plus... Mais je connais bien les chansons qui ne se démodent pas !
C'est l'avantage avec ce genre de films : ils permettent de découvrir ou redécouvrir des personnalités touchantes et humaines. :)
Merci du commentaire et de la visite! ^^
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