Quatrième de couverture
Sujet :
Vous vous réveillez un matin, et vous constatez que, dans la nuit, vous avez été transformé en adulte. Complètement affolé, vous vous précipitez dans la chambre de vos parents. Ils ont été transformés en enfants.
Racontez la suite.
Vous vous réveillez un matin, et vous constatez que, dans la nuit, vous avez été transformé en adulte. Complètement affolé, vous vous précipitez dans la chambre de vos parents. Ils ont été transformés en enfants.
Racontez la suite.
Messieurs les enfants, Daniel Pennac, Gallimard.
Mon appréciation
Je dois avouer que j'ai beaucoup hésité avant de poster ce message. J'ai dû le réécrire deux ou trois fois au moins, toujours insatisfaite de ce billet. C'est que je ne sais pas trop quoi penser de ce roman, que j'ai à la fois détesté et aimé. Un livre avec un tas de manques et de qualités, difficile à bien saisir à cause de ces inégalités. J'ai donc tenté de mettre des mots sur mes pensées, mais ce ne fut pas évident. Je vous demande donc votre indulgence pour les maladresses ou les pensées confuses qui ont pu s'y glisser.
Je dois avouer que j'ai beaucoup hésité avant de poster ce message. J'ai dû le réécrire deux ou trois fois au moins, toujours insatisfaite de ce billet. C'est que je ne sais pas trop quoi penser de ce roman, que j'ai à la fois détesté et aimé. Un livre avec un tas de manques et de qualités, difficile à bien saisir à cause de ces inégalités. J'ai donc tenté de mettre des mots sur mes pensées, mais ce ne fut pas évident. Je vous demande donc votre indulgence pour les maladresses ou les pensées confuses qui ont pu s'y glisser.
Déjà, dans un autre message, je classais ce livre dans la catégorie jeunesse. Le titre et le résumé, à s'y méprendre, m'induisaient en erreur. Voici donc mon commentaire sur un roman très adulte sur l'enfance et la famille, deux thèmes principaux explorés d'une curieuse manière par Daniel Pennac.
Mi-Figue
Premier livre de Pennac que je lis, je ne savais pas ce qui m'attendait. Je dois dire que dans l'ensemble, je fus plutôt surprise, mais pas que dans le bon sens du terme. Toutefois, je n'ai pas pu lâché ce livre, et ce, malgré le fait qu'il possède beaucoup de défauts. Un paradoxe qui en fut donc une lecture mi-figue mi-raisin. Parmi les bons points, parlons tout de suite des thèmes. Je parlais ci-haut de la famille et de l'enfance, mais le moteur de l'histoire est la transformation. En effet, ici, les enfants deviennent des adultes et vice-versa. Dans la première partie du livre, cela demeure théorique. Les personnages s'imaginent une telle situation uniquement à cause d'un exercice pédagogique imposé. Lors de la deuxième partie, ce devoir devient la réalité. Une magie opère, et l'impossible se crée. Un fantôme est derrière tout cela, peut-être... Il s'agit du narrateur plus ou moins invisible de l'histoire, qui, par son cynisme, tente de donner une certaine réalité psychologique à tout cela. Oui, oui, un fantôme... mais dans cet univers, cela demeure crédible. C'est même une bonne idée d'imposer un tel personnage aux lecteurs. Bref, les thèmes offrent un univers et une panoplie de personnages intéressants ; le narrateur est mort et omniscient, une idée avantageuse.
Mi-Raisin
Une de mes professeures à l'université avait développé une théorie, certes surprenante, mais assez révélatrice d'une certaine littérature. Selon elle, dans 99% des romans écrits par des Français (et non des Françaises), l'homme possède une maîtresse ou, par défaut, fréquente des péripatéticiennes (ou encore les deux à la fois). Reflet culturel disait-elle. Rien ni personne n'a démenti ce propos à mes yeux jusqu'à ce jour. Et Messieurs les enfants est loin de me faire voir la littérature française d'une manière différente. Dès le début du livre, je fus très gênée par l'image féminine représentée dans ce récit. Tantôt prostituées, tantôt mères, tantôt vierges, les femmes sont confinées à une vision masculine très précise de la « femme », qui, malgré le thème de la transformation plus que présent dans le bouquin, demeure constant et inchangeable. Un stéréotype patriarcal inconscient qui m'a gâché la lecture. J'aurais voulu roman autre, avec des personnages plus profond et moins soumis à une vision aussi archaïque et sexiste. Et avec moins de références à la prostitution, qui me mirent mal à l'aise tout au long de ma lecture.
Parlons du dénouement aussi. Il manquant de crédibilité, et même le surnaturel rend la fin peu plausible. Niais, digne des bisounours, il ne manquait plus qu'un morale pour m'achever... J'ai été déçu par la conclusion, alors que l'auteur aurait pu faire tellement plus avec tous ces éléments en main...
Parlons du dénouement aussi. Il manquant de crédibilité, et même le surnaturel rend la fin peu plausible. Niais, digne des bisounours, il ne manquait plus qu'un morale pour m'achever... J'ai été déçu par la conclusion, alors que l'auteur aurait pu faire tellement plus avec tous ces éléments en main...
En résumé, Messieurs les enfants fut une lecture intéressante qui entraîna plusieurs réactions différentes dans mon esprit, des bonnes et des mauvaises. Je ne regrette pas du tout de l'avoir lu, car j'ai passé un bon moment en compagnie de ce livre. Toutefois, je ne le relirais pas, et le conseil comme une lecture de divertissement, uniquement.
3 commentaires:
Lecture mi-figue mi-raison pour moi aussi, même si le coté sexiste du bouquin ne m'a pas sauté aux yeux (après tout je suis un homme...) Pour moi c'est meilleur que la majorité des auteurs à succès en France... mais si cela plait autant c'est aussi parce qu'il joue la facilité et que cela manque d'ambition et de profondeur. Par contre je suis tout à fait d'accord qu'il s'agit d'un livre sur l'enfance pour les adultes.
Merci beaucoup de ton commentaire. Il est apprécié. ^^
En ce qui concerne la vision de «la» femme dans l’œuvre, disons que je pense que c'est une représentation inconsciente et millénaire, très réductrice. Hélas...
Merci beaucoup pour ton opinion sur la littérature française, cela m'éclaire un peu plus. ;-)
Je l'ai lu il y a quelques années et je n'ai pas été complètement emballé par ce roman. J'ai préféré sa version jeunesse "Kamo et moi" car Pennac est aussi un écrivain jeunesse que je te recommande chaudement ("l'oeil du loup", la serie "Kamo", "Cabot caboche", etc...). C'est aussi un très bon auteur "adulte" et je te recommande la série "Malaussène" ("au bonheur des ogres","la fée carabine" et "la petite marchande de prose"). Quand a la théorie de ton prof, elle m'a bien fait rire . Fausse mais drôle.
Désolé d'avoir été si long !!
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