Réalisation : Jonathan Demme
Année : 1993
Avec : Tom Hanks, Denzel Washington, Antoni Banderas, Jason Robards
Synopsis (source)
Sans raison valable, Andrew Beckett (Tom Hanks), avocat prometteur, se retrouve mis à la porte des plus prestigieux cabinets d’avocat Charles Wheeler (Jason Robards) de Philadelphia. Alors que durant la veille, Andrew se voyait confier l’affaire la plus important du moment par le comité de direction, ce dernier porte de fausses inculpations à son égard. Porteur du virus HIV et de quelque tâche indiquant sa maladie, Andrew comprend peu après ce qui a poussé ses employeurs à le licencier. Cette discrimination l’amène a demander les services de son concurrent et néanmoins brillant confrère Joe Miller (Denzel Washington). C’est ainsi qu’un procès palpitant commence à prendre toute son ampleur.
Sans raison valable, Andrew Beckett (Tom Hanks), avocat prometteur, se retrouve mis à la porte des plus prestigieux cabinets d’avocat Charles Wheeler (Jason Robards) de Philadelphia. Alors que durant la veille, Andrew se voyait confier l’affaire la plus important du moment par le comité de direction, ce dernier porte de fausses inculpations à son égard. Porteur du virus HIV et de quelque tâche indiquant sa maladie, Andrew comprend peu après ce qui a poussé ses employeurs à le licencier. Cette discrimination l’amène a demander les services de son concurrent et néanmoins brillant confrère Joe Miller (Denzel Washington). C’est ainsi qu’un procès palpitant commence à prendre toute son ampleur.
Mon appréciation
Philadelphia fait un peu écho à ce que je disais dans le précédent billet sur la difficulté de présenter des sujets tabous à l'écran dans un film grand public. Au début des années 1990, le sida et l'homosexualité étaient encore tabous. On les représentait au petit et grand écran comme des travestis, des excentriques, des effiminés, point à la ligne. Demme, le réalisateur de Philadelphia, a voulu montrer la communauté gaie sous un autre jour, un jour « normal ». Sauf que, et je ne reproche que cela au film, on sombre ici dans un autre extrême : les homosexuels deviennent des victimes presque sans reproche et impeccables. La logique voudrait plutôt qu'on les montre comme des humains ordinaires, c'est-à-dire avec forces ET faiblesses, qualités ET défauts.
Bon, j'imagine que l'époque poussait à cet extrême. Cette notion de discrimination positive donne au film un côté un peu maladroit, un peu trop fleur bleue, et même, mélodramatique.
C'en est tout pour la défauts. Parce que Philadelphia reste avant tout un film qui a marqué les années '90, tant en ce qui concerne l'interprétation des acteurs que les thèmes sociaux abordés : on dit que Philadelphia fit progresser les mentalités, montrant aux gens que les homosexuels et les sidéens sont des êtres humains, et non des lépreux qui n'attendent la lapidation que dans l'espoir d'être guéri de leur anormalité. Il y a des lois contre les discriminations, et elles doivent être respectées coûte que coûte, comme le stipule la Déclaration de Philadelphie en matière de droits au travail. Ce n'est pas un hasard si l'histoire se déroule dans cette ville. Le symbole fortifie et soutient la thèse du film, la tolérance, qui est traitée de manière admirable à travers le procès d'Andrew Beckett. Mais, dans les faits, ce qui en vaut le plus la peine, c'est la performance des acteurs. Récompensé aux Oscar, au MTV Movie Awards et au Golden Globe pour son jeu, Tom Hanks offre un des plus grands rôles de sa carrière. L'interprétation de Denzel Washington dans son rôle d'avocat macho et homophobe, mais néanmoins soucieux des lois, est parfaite dans ce rôle de soutien. À noter la présence d'Antonio Banderas dans un de ses premiers rôles hollywoodiens. Discret et charmant, mais efficace.
Il n'y a peut-être que moi qui adore ce genre de truc, mais les jeux de focalisation parcourant le film en valent le détour. Vous savez, ces petits angles de caméra qui montrent ce que le personnage voit, se mettant de son point de vue, ou presque? Voici une scène importante du film, (en anglais, désolée! C'est la faute à Youtube) vers la fin, à peu près tournée entièrement de cette façon. *Donc, spoilers, attention!*
Donc, pour résumer en quelques lignes :
Points négatifs
* Les homosexuels sont présentés comme des personnes presque sans défaut, et non comme des humains ordinaires
* Un peu de maladresse qui donne un ton... mélodramatique.
Points positifs
* Le film a eu un impact important sur les mentalités entourant le sida et les homosexuels
* Le film s'est mérité plusieurs grandes distinctions
* La réalisation est admirable
* La performance des acteurs vaut son pesant d'or
* Les jeux adroits de caméra donnent beaucoup de profondeur au film
* Tom Hanks, Antonio Banderas et Denzel Washington sont, mesdames, une raison à elle seule de regarder Philadelphia. ^^
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