Dans la lignée de mon précédent billet sur Tassez-vous de d'là du mythique groupe Les Colocs, voici une petite analyse de « Passe-moé la puck », juste pour vous faire apprécier la chanson encore plus (ou découvrir si vous êtes un néophyte des Colocs ^^).
« Passe-moé la puck », de l'album éponyme, s'inscrit dans la veine des chansons engagées particulières aux Colocs. Elle parle d'un sans-abri interrogé par des journalistes cupides. La chanson en elle-même critique les médias et la politique municipale déficiente.
Les jeux de mots se prêtent à une revendication sous-jacente à la chanson. Ainsi, en disant « J'm'appelle pas J'viens-tout-seul », le personnage affirme que malgré sa condition, il demeure un être humain. Ou, en signalant le fait qu'il ne peut pas reçevoir d'Aide financière parce qu'il est un sans-abri, mais qu'il ne peut pas se trouver un endroit où vivre puisqu'il ne bénificie pas de ladite Aide fiancière, le personnage dénonce une situation ironique, un cercle vicieux dont trop sont victimes les gens démunis.
D'un point de vue musical, le mélange des genres procure une grande richesse sémantique : le rap (le mode d'expression d'une classe défavorisée), le folklore (la musique du peuple) et le gumboot (un symbole des anciens esclaves noirs-africains), trois musiques de gens démunis qui illustrent que le personnage-itinérant dépend de fait du système social qui le rejette. Une véritable ironie de situation, qui se mêle à l'ironie textuelle.
Les jeux de mots se prêtent à une revendication sous-jacente à la chanson. Ainsi, en disant « J'm'appelle pas J'viens-tout-seul », le personnage affirme que malgré sa condition, il demeure un être humain. Ou, en signalant le fait qu'il ne peut pas reçevoir d'Aide financière parce qu'il est un sans-abri, mais qu'il ne peut pas se trouver un endroit où vivre puisqu'il ne bénificie pas de ladite Aide fiancière, le personnage dénonce une situation ironique, un cercle vicieux dont trop sont victimes les gens démunis.
D'un point de vue musical, le mélange des genres procure une grande richesse sémantique : le rap (le mode d'expression d'une classe défavorisée), le folklore (la musique du peuple) et le gumboot (un symbole des anciens esclaves noirs-africains), trois musiques de gens démunis qui illustrent que le personnage-itinérant dépend de fait du système social qui le rejette. Une véritable ironie de situation, qui se mêle à l'ironie textuelle.
Passe-moé la puck
Pour constater l'état du désespoir
Une coup' de sans-abri à la veille de Noël
Ça, c'est un beau sujet pour le show des nouvelles
La caméra dans ' face j'y faisais des grimaces
Mais que c'est qui font là à filmer ma carcasse?
C'est pour un reportage sur les plus démunis
J'voudrais savoir ton nom, j'voudrais voir ton taudis
J'habite pas d'un taudis, j'm'appelle pas J'viens-tout-seul
J'vas t'mettre les points su'es i ou ben mon poing su'a gueule
Golden Johnny travaille pour les yuppies
Si j'avais l'droit d'voter ben j'voterais pas pour lui
Y a l'Armée du Salut, pourquoi tu vis dans' rue ?
J'ai dit ben passe-moé la puck pis j'vas en compter des buts !
M'a posé d'autres questions sur ma situation
C'est d'intérêt public de savoir si j'me pique
Tu bois-tu d'la robine ? Tu fouilles dans 'es poubelles ?
Parle-moi des détails de ta vie sexuelle
Bobette, Branlette, Canette, Ginette
Quêter, manger, j'm'en vas m'saoûler !
Tu vas en savoir plus long si tu m'donnes un peu de fric
C'est comme le téléthon des alcooliques
Y a l'Armée du Salut, pourquoi tu vis dans' rue ?
J'ai dit ben passe-moé la puck pis j'vas en compter des buts !
Le journaliste têteux a fait' le tour du bloc
Y a filmé juste un peu, y a ramassé son stock
Y est rentré dans l'café, y a demandé les chiottes
Moi j'en ai profité pour y piquer son truck
J't'allé m'chauffer les fesses au bureau du B.S.
Mais on peut pas t'aider si t'as même pas d'adresse
Ça fait qu'j'allé tchéquer un p'tit logement deux pièces
On peut pas te louer, t'as même pas d'B.S.
Aujourd'hui la télévision est v'nue nous voir
J'me sentais comme un rat dans un laboratoire
Y a l'Armée du Salut, pourquoi tu vis dans' rue ?
J'ai dit ben passe-moé la puck (bis)
Ben passe-moé la puck pis j'vas en compter des buts!
6 commentaires:
génial! je partage sur fb! :)
Let's go! Tu as carte blanche. ;)
Et merci! ^^
Quel vidéo extraordinaire! Merci pour la transcription du texte, parce-que je ne pouvais pas le comprendre simplement en écoutant (je suis italienne). Le chanteur semble un peu fou, vraiment amusant! :p
Original ce nouveau blog, je vais suivre ça aussi! Salut! :)
héhé, merci Oat milk. Je suis contente que cette chanson puisse te toucher. Comme quoi, elle est vraiment indémodable, tant dans sa musique que dans ses thèmes (la chanson date de 1993!).
Et ton français m'impressionne toujours autant. ;-)
Merci de suivre ce blogue! :)
Je lis toujours avec plaisir tes blogues! La chanson est belle et tu l'as expliquée très bien! Le thème me touche en effet (l'histoire d'un sans-abri) et je n'aime pas trop ni les journalistes qui font chaque genre de choses pour obtenir un article, ni la bureaucratie stupide qui crée des situations paradoxales...
A propos de mon français je te remercie! C'est assez scolastique vraiment et je ne le pratique plus de longtemps, parce-que c'est l'anglais qui sert et que tout le monde parle, n'est-ce pas? Mais je n'aime pas beaucoup l'anglais! Et je suis contente de lire quelques blogues en français! Donc à bientôt! Salut encore! :-)
Hé merci, c'est très gentil de ta part. J'espère que ce blogue te plaira aussi! ^^
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